x

News

Ben Affleck milite pour sauver des vies au Congo
Par : NFDPC
Dans : World
Juin 13, 2014

Ben Affleck milite pour sauver des vies au Congo. Beaucoup pensent qu’il est une des rares icônes respectées d’Hollywood qui ne se lève pas chaque matin, poussé par son ego à décrocher sa place dans le prochain box office. Il se réveille peut-être en pensant au monde dans lequel ses enfants grandiront, ainsi qu’aux enfants du monde entier. Ben Affleck aurait été actif dans le milieu politique et élargirait sa conscience aux zones du monde en souffrance. Alors qu’Hollywood continue de magouiller, Ben Affleck est en mission.

Beaucoup se souviennent du film Hotel Rwanda nominé aux Oscars,  avec Don Cheadle, et la grande émotion qu’il a suscité chez les gens du monde entier. Une grande partie du public aux États-Unis a quitté le cinéma pendant le générique de fin, en ayant souhaité être mis au courant plus tôt de la souffrance et du génocide des millions de Rwandais. Ce n’est pas un secret que le Congo a fait la une pendant plusieurs années, mais la gravité de ce qui se passerait dans le Congo oriental (ECI) n’est probablement pas communiqué par les médias. Les humains en souffrance ne devraient pas avoir à attendre que le grand écran raconte leur histoire, ou une nomination aux Oscars, pour recevoir de l’aide.

D’après ABC News, cinq millions de personnes ont été assassinées dans la campagne “ravagée par la guerre” du Congo oriental depuis 1998, laissant plus de trois millions de personnes essayer de reconstruire leurs vies et trouver des endroits pour vivre en 2014. La suite du rapport dit qu’Affleck s’est rendu neuf fois au Congo, en espérant que Capitol Hill fasse pression sur le gouvernement congolais pour apporter du changement et sauver les millions de survivants traumatisés par le génocide. Selon le New York Daily News, Affleck suggère que l’aide à l’agriculture, l’organisation d’élections démocratiques et la suppression de la corruption au sein du gouvernement améliorera la situation du Congo oriental. Affleck fait savoir à Washington qu’il ne veut pas que sa contribution en tant qu’homme soit calculée en fonction des sommes d’argent qu’il a amassées à Hollywood. Il souhaite laisser en héritage le fait de s’être battu pour sauver des vies dans des pays en souffrance comme le Congo.

Joseph Mbungu Nsiesi, auteur du livre A Compass of Faith: A Man’s Journey To America, est originaire du Congo oriental, qu’il a dû quitter après que le gouvernement ait prétendument inscrit son nom sur une liste des cibles à exécuter, en 1992. Le livre décrit la situation du Congo depuis le point de vue de Joseph Mbungu Nsiesi. Il raconte dans le livre comment les officiers et les voleurs l’empêchaient de fréquenter l’école pour recevoir une éducation, à moins de recevoir un pot-de-vin. Il a fini par abandonner l’école pour travailler dans l’entreprise familiale, qui fut pillée, le forçant à mettre la clé sous la porte. Il va plus loin en rapportant que sa famille, ainsi que des millions d’autres, étaient affamés, sans avoir beaucoup d’espoir de survivre. Ils ne pouvaient pas compter sur l’aide de la police car le gouvernement était corrompu. Durant son interview, Joseph Mbungu Nsiesi raconte comment il a rejoint des organisations pour essayer de  mobiliser son peuple autour de la lutte pour la justice et le droit de vivre. Il a été prévenu que son nom avait été placé sur une liste de personnes à exécuter, et des officiers du gouvernement se rendaient au domicile de sa famille pour le chercher. Pour la sécurité de sa famille et pour trouver un moyen de vivre, il a quitté le Congo oriental par bateau (balénière) et remonté le fleuve du Congo pendant un mois sans eau ni nourriture. Un ami de voyage est décédé à côté de lui d’une maladie inconnue pendant le voyage. Nsiesi est devenu de plus en plus malade, souffrant des mêmes saignements et des mêmes douleurs insoutenables au ventre que son ami avait ressenti sur le fleuve. Il dit que sa foi spirituelle l’a sauvé. Nsiesi a fait face à la mort, aux voleurs, au racisme sur son voyage vers la liberté, et a fini par recevoir un passeport pour les États-Unis.

Aujourd’hui infirmier diplômé à Los Angeles, en Californie, Joseph Mbungu Nsiesi, apporte son aide aux Congolais avec son organisation sans but lucratif, La Fondation Nsiesi, pour la prévention des maladies au Congo. Il n’est qu’un des rares survivants qui a vécu pour raconter son histoire en Amérique. Ben Affleck espère peut-être utiliser sa notoriété pour sauver des millions de gens comme Nsiesi, qui désirent simplement bâtir une vie pour leurs familles. Bien que beaucoup d’Américains aiment suivre les vies des riches et célèbres grâce aux paparazzis, une question que se pose beaucoup le public est : pourquoi les paparazzis ne suivent-ils pas Ben Affleck au Congo ? Beaucoup pensent que Ben Affleck donnent l’exemple à l’industrie du divertissement, en montrant comment utiliser le privilège et l’influence qu’ils ont reçu en  assumant le plus grand rôle de leurs vies … être humain.

Éditorial par Meleika Gardner
@IAMMeleika